Recevant des personnalités politiques et civiles ivoiriennes, l’ex-chef de l’ Etat Laurent Gbagbo a évoqué le cas des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011.
Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo refuse que le cas des victimes, soit exploité à des « fins politiciennes »
Plus d’un mois après son retour au bercail, le jeudi 17 juin dernier, Laurent Gbagbo a reçu, vendredi au siège du Front populaire ivoirien (FPI), son parti, un parterre de personnalités politiques et civiles.
À cette rencontre, l’ex-pensionnaire du pénitencier de Scheveningen à La Haye, a tenu à traduire de vives voix, ses remerciements à toutes ces personnalités qui, dans des conditions difficiles, ont travaillé d’arrache-pied pour qu’il puisse rentrer effectivement en Côte d’Ivoire.
Laurent Gbagbo a saisi l’occasion pour évoquer le cas des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011. Selon le FPI, l’ancien président ivoirien, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), après des accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ne souhaite pas que la situation des victimes, soit exploitée « à des fin politiciennes ».
» Le président Laurent Gbagbo estime que cette question doit-être traitée objectivement en dehors de toute considération politique. Car, soutient-il, le problème des victimes est fondamental pour le processus de réconciliation nationale ».
À travers cette déclaration, Gbagbo s’adresse ainsi au sieur Issiaka Diaby, président d’un collectif des victimes de la crise de 2010-2011, qui organise régulièrement des manifestations pour demander l’arrestation et l’incarcération de l’ancien président ivoirien, qu’il dit être responsable du cas des victimes.
Issiaka Diaby réclame l’application de la décision prise par la justice ivoirienne, condamnant Laurent Gbagbo à 20 ans de prison dans l’affaire du casse de l’agence abidjanaise de la banque centrale des états de l’ Afrique de l’Ouest (BCEAO) en entre décembre 2010 et avril 2011.