Assimi Goita n’entend pas lésiner sur les moyens pour assurer la sécurité au Mali. Le président de la transition malienne vient de faire adopter par le CNT un projet de loi portant création d’une école de guerre.
Assimi Goita veut renforcer « l’arsenal sécuritaire » du Mali avec l’EGM
Les discussions entre Bamako et la société privée de sécurité russe, Wagner, avaient fait grand bruit et largement relayées dans la presse. Totalement opposées à la présence de paramilitaires Russes au Mali, les autorités françaises avaient manifesté leur profond désaccord, avant que Florence Parly, ministre française des Armées, se rende dans la capitale malienne pour tenter de fermer cette parenthèse.
N’empêche que les autorités de la transition n’ont nullement renoncé à leur volonté d’assurer la sécurité dans un pays aux prises à une rébellion touarègue et une vague terroriste, qui l’a défiguré depuis près d’une décennie. C’est dans cet élan que le Conseil national de transition (CNT, qui tient lieu d’Assemblée nationale) a adopté, le 23 septembre, un projet de loi portant création d’une école de guerre, l’École de guerre du Mali (EGM).
Le chef d’État Assimi Goita, qui envisage de renforcer davantage l’arsenal sécuritaire national, entend à travers cette institution, former de futurs cadres des Forces armées maliennes (FAMa). Car, apprend-on de source proche du dossier, l’EGM a pour vocation d’ « assurer une formation de haut niveau aux officiers supérieurs des Forces de défense et de sécurité (FDS, armée, police, gendarmerie) », ainsi que de certains cadres civils. Ceux-ci sont pressentis pour occuper les plus hautes fonctions au sein de l’armée malienne, mais également dans les opérations internationales comme les missions onusiennes de maintien de la paix.
Il s’agira par ailleurs de faire de cette école un lieu de recherche sur les stratégies de défense et de sécurité. Et ce, en étroite collaboration avec le milieu universitaire. Même si pour l’heure, cette école n’est qu’à l’étape de projet, les autorités de transition entendent mettre les bouchées doubles pour sa réalisation effective, dont le coût s’élève à un peu plus de 2,5 milliards de francs CFA.