Depuis le déclenchement de la crise ivoiro-malienne, Tiken Jah Fakoly avait gardé le silence. En réalité, le chanteur de reggae avait secrètement entamé des actions pour apaiser les tensions entre la Côte d’Ivoire et le Mali.
Tiken Jah : « Ça commence à être très dangereux… »
La situation des 49 militaires détenus au Mali depuis plusieurs semaines n’a pas échappé à Tiken Jah Fakoly. Doumbia Moussa, de son vrai nom, avait gardé le silence depuis le déclenchement de cette affaire. Il en a donné les raisons dans une vidéo diffusée sur son compte Instagram.
« Je voudrais aujourd’hui m’exprimer sur la situation entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Vous savez, moi je suis Ivoirien d’origine et Malien d’adoption, donc c’est comme si ma mère et mon père sont en palabres. Moi, ce qu’on m’a appris dans ce cas, en tant que Malinké, c’est que quand mes parents sont en palabres comme ça, je n’ai rien à dire. Je ne peux qu’observer ou aller trouver des gens qui viennent intervenir. Et c’est ce que j’ai fait, c’est pourquoi j’ai mis du temps à parler parce que j’essayais de donner des coups de fil, voir comment je peux apporter ma modeste contribution à l’apaisement de cette situation », a expliqué l’auteur de la chanson « Mangécratie ».
Toutefois, Tiken Jah soutient que jusqu’à présent, « la situation n’est pas débloquée ». Le reggaeman ivoirien fait remarquer que « ça commence à être très sensible » et « ça commence à être très dangereux finalement, puisque le Mali et la Côte d’Ivoire étant des voisins ».
Selon le descendant de Fakoly, « le peuple ivoirien et le peuple malien, en tout cas les Ivoiriens du nord, des frères ayant un lien historique », il urge de « tout faire pour apaiser ». « Il faut laisser les politiciens dans leurs calculs politiciens. Il faut laisser les dirigeants dans leurs calculs. Il y a des jeux souvent même on n’est pas au courant. Il faut éviter que la population ne soit touchée par cette situation », a-t-il recommandé.
« Et c’est ce qui est en train d’arriver aujourd’hui, malheureusement, avec les interdictions de concerts de certains artistes, avec le feu qu’il y a sur les réseaux sociaux. Donc, nous devons faire attention absolument à ce qu’il n’y ait pas de problème entre le Mali et la Côte d’Ivoire », a conclu Tiken Jah.