Le député-maire de la ville de Tiassalé, Assalé Tiémoko, a organisé une journée d’immersion presse, le samedi 22 octobre dernier, au sein de sa commune afin de mettre à la lumière certaines actions entreprises dans la commune depuis son élection en 2018. Ce fut également le lieu pour le premier magistrat de la cité de la symbiose de se prononcer sur les nombreuses accusations portées contre sa personne ces derniers mois. La dernière en date, est une affaire de tecks qui a défrayé la chronique. Le député maire de la ville de Tiassalé serait impliqué dans une affaire de destruction et d’exploitation frauduleuse de bois de tecks. Il est accusé par la FESEFCI ( Fédération des syndicats des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire) d’avoir fait couper et vendu des bois de tecks sur un site de 5 hectares. Un site sur lequel doit être construit un nouvel hôpital général. Des accusations que le maire Assalé Tiémoko rejette en bloc, affirmant agir dans l’intérêt de la collectivité. Il affirme donc avoir ordonné la destruction de cette plantation de tecks pour permettre au Gouvernement ivoirien de bâtir un second hôpital dans la ville de Tiassalé.
Pourquoi la mairie de Tiassalé a ordonné la destruction de 56 maisons pour la construction d’un collège
Le député maire Assalé Tiémoko a conduit les hommes de médias sur un site où a été batti un collègue public. Mais bien avant la construction de ce collège , le premier magistrat de la ville, dans l’intérêt de la commune dit-il, a du ordonné la destruction de 56 maisons. » Un site que les précédents maires n’ont pas pu libérer pendant 20 ans, on m’a donné deux mois pour le libérer. Devant les difficultés du lycée moderne de Tiassalé où les enfants sont assis à 130 par classe, le maire devait prendre une décision. Eh bien, j’ai fait déguerpis le site. 56 maisons ont été rasées ici. C’est pour vous dire que quand il s’agit de poser des actes qui protège l’intérêt des collectivités, le maire n’hésite pas… Si on n’a libéré cet espace pour construire un collège, vous pensez que le maire va hésiter une seconde quand il s’agit de libérer un espace pour construire un hôpital… ? » a lancé le maire de Tiassalé.
Construction d’un autre collège moderne à 10 kilomètres de Tiassalé, sur un site litigieux
A 10 kilometres de la ville de Tiassalé, non loin d’un village nommé Bacanda, a été batti un autre collège moderne. Un collègue batti sur une superficie de 10 hectares, qui selon le maire , fait l’objet d’une querelle entre deux familles depuis de nombreuses années. Le député maire a donc expliqué comment la mairie a pu mettre cet espace à la disposition du gouvernement ivoirien
» C’était une forêt, et c’est un site sur lequel deux familles sont en palabres depuis une trentaine d’années. Et quand il a été question de réaliser ce projet de collège pour la ville, il fallait trouver un espace de 10 hectares, ce qui n’est pas possible au cœur de la ville. 30 années de guerre familiale sur un espace alors que dans la ville, on n’a besoin d’un espace pour construire un collège public. Si je n’étais pas intervenu presque d’autorité, ce collège n’aurait pas été construit. Parce que c’est un projet qui était dans les tiroirs, et il fallait trouver un espace… Pendant 40 ans, Tiassalé n’a eu qu’un seul collège, les élus n’ont pas eu la force politique pour agir, afin de trouver un espace. » a expliqué Assalé Tiémoko puis d’ajouter
» On a convoqué les deux familles, on leur a dit que vous êtes en guerre sur une superficie de 90 hectares, tôt ou tard, l’une des deux familles, va remporter le procès (…) sur les 90 hectares, il y a environ 10 hectares qui reviennent à la collectivité, et c’est qu’on appelle des réserves administratives … On n’a dit aux familles qu’ils peuvent continuer leur palabre, mais nous nous avons une urgence qui est de faire bâtir un collège. Donc par anticipation, nous avons récupéré les 10 hectares (…) les deux familles ont donné leur accord … et le collège a été bâti‘’ a indiqué le maire Assalé-Tiémoko tout en affirmant que des démarches administratives sont en cours afin d’ouvrir officiellement ce collège, qui va très certainement désengorger le Lycée moderne de Tiassalé.
Une plantation de 10 hectares de tecks, préservée grâce à la Mairie de Tiassalé
Accusé d’avoir faire Coupé et vendu des bois de tecks sur une superficie de 5 hectares, le député-maire, a révélé avoir œuvré pour la préservation d’une plantation de 10 hectares de tecks. Une plantation située à Nianmoué ( village situé à l’entrée de Tiassalé) qui devrait logiquement être détruite, car ayant été faite sur domaine privé.
» C’est une plantation de teck d’une superficie de 10 hectares qui a été réalisée par un expatrié, un français, autour de 2004 -2005… mais elle a été réalisée sur le lotissement symbiose, qui est un lotissement administratif… dans cette plantation, il y a des parcelles qui sont divisées en 600 m2 et qui appartiennent à des particuliers. Ils ont des attestations villageoises sur lesquelles ils ont leurs ACD… En principe, les machines devaient arriver içi pour détruire tout ça…. mais nous avons estimé que les tecks d’une telle dimension ne pouvaient pas être coupés comme ça, surtout que les Eaux et Forêts avaient approché la mairie pour plaider auprès des populations afin de ne pas détruire cet espace. Et c’est ce que nous avons fait. Et donc nous avons tenus une réunion à la Mairie avec les propriétaires des lots, pour leur expliquer que pour une question d’environnement, il ne serait pas intéressant de détruire cet espace (…) le maire a pris sur lui de trouver un autre terrain d’une superficie de 10 hectares afin de le morceler, et le livrer aux populations en question…. Et sur cette base, un procès-verbal a été fait, signé par le maire, les propriétaires terrains, et le cantonnement des Eaux et Forets. Le Pv a ensuite été envoyé au ministère pour que afin que cette plantation soit classée comme zone de réserve foncière. La mairie a sauvé un espace de 10 hectares que les gens pouvaient détruire en toute légalité. Un maire qui agit ainsi, vous ne pouvez pas le livrer à la vindicte populaire sous prétexte qu’il aurait détruit des pieds te tecks pour bâtir un hôpital… » a lancé Assalé Tiémoko.
La salle de réunion de la préfecture de Tiassalé entièrement réhabilitée par la mairie
Le député-maire de la ville de Tiassalé, Assalé Tiémoko, a donné un nouveau visage à la salle de réunion de la préfecture de sa ville. Cette salle qui était en souffrance depuis de nombreuses années, présente désormais un visage assez reluisant et porte désormais le nom du premier magistrat de la ville.
» C’est la salle de réunion de la sous-préfecture de Tiassalé. Pendant une quinzaine d’années, elle était complètement en ruine jusqu’à ce que le préfet Koné Vakaba arrive à Tiassalé. Donc le préfet a sollicité le maire d’agir… Vous savez que la Mairie n’a pas compétence pour agir à la Préfecture, mais avons utilisé la Fondation Assalé Tiémoko pour trouver des partenaires pour nous accompagner dans la réhabilitation complète de la salle de réunion …la collectivité de Tiassalé doit pouvoir avoir des salles où quand les autorités nationales arrivent, on puisse les recevoir en toute dignité. Nous avons là l’une des plus belles salles de réunion des préfectures en Côte d’Ivoire … C’est ça le vrai le visage de Tiassalé, ce n’est pas une maison inachevée qu’on prend pour mettre sur les réseaux sociaux…et c’est le préfet qui a décidé de baptiser la salle du nom du maire de Tiassalé, en reconnaissance de l’acte posé‘’, a soutenu le Maire Assalé Tiémoko tout en révélant que la réhabilitation de cette salle a coûté 32 millions de Fcfa.
Les propos du maire ont été totalement confirmés par le préfet de Tiassalé, Koné Vacaba. ‘’ Ce qu’il a dit est vrai. Cette salle était dans un état de délabrement très avancé, et je lui ai demandé de faire quelque chose… et il a pris l’engagement de le faire, et il a joint l’acte à la parole… Je voudrais vraiment lui dire merci », soutenu le préfet Koné Vacaba.
11 pompes à système de motricité solaire installées dans des villages et campements
Le député maire de Tiassalé a ensuite conduit les hommes de médias à Katomo, un campement situé à 3 kilomètres de Tiassalé, où une pompe assez particulière a été installée afin de permettre aux populations d’avoir de l’eau potable gratuitement sans fournir de gros efforts.
‘’ Les populations içi, depuis une quarantaine d’années, ne buvaient que l’eau du fleuve Bandama. Avec le programme qu’on a envoyé, qui est un programme assez révolutionnaire, parce qu’on réalise des forages, et au lieu de les équiper en système de motricité humaine, on les équipe en système de motricité solaire (…) l’avantage, c’est que les populations ont de l’eau à disposition, les femmes ne fournissent plus d’efforts pour avoir de l’eau… Et vu que cette pompe est sous l’égide de la mairie, quand il y a une panne, c’est la mairie qui intervient… Avec pratiquement 12 millions de Fcfa, on peut avoir de l’eau pour les populations sur une longue période, et on en a réalisées 11 dans différents villages et campements. Et il y a un autre programme qui arrive en 2023 pour d’autres villages‘’, a expliqué le maire de Tiassalé.
Affaire de Tecks: Le Préfet donne raison au maire Assalé Tiémoko
Interrogé sur cette affaire, le préfet Koné Vakaba a fait savoir qu’il s’agissait d’un faux débat. Pour lui, cette affaire n’a pas lieu d’être. Cependant, il affirme que la mairie de Tiassalé a fait une faute administrative lourde.
»Il faut noter que c’est un faux débat. C’est vrai, j’ai eu à dire au maire qu’il a fait une faute administrative lourde (…) Le secrétaire général de la mairie aurait pu approcher le maire pour lui dire de convoquer une session extraordinaire à l’effet de statuer sur l’espace concerné… Et que cela soit sanctionné par une délibération en bonne et due forme », a expliqué le préfet.
Puis d’ajouter: » Sinon nous avons souhaité qu’il y ait un hôpital général, et c’est l’ancien ministre de la Santé, Aka Aouélé qui nous avait promis cela… lors d’un passage à Tiassalé(…) Le ministre nous a dit qu’il y avait la somme de 1,3 milliards de Fcfa pour la réhabilitation de l’hôpital général de Tiassalé. Monsieur le maire a proposé que ce montant soit utilisé pour la construction d’un autre hôpital bien placé, puisque l’autre est dans un bas-fond. Le ministre a donné son accord… Il était donc question de trouver un espace, mais malheureusement, le terrain qui a été choisi, c’est là où les élèves et enseignants ont fait leur planting d’arbres… Le ministre a été informé… J’ai demandé au ministre qui sera içi le 30 octobre pour qu’on fasse la pose de la première pierre de cet hôpital. Et on va mettre cette histoire de côté… je demande au syndicat des Eaux et Forets de mettre balle à terre ».
Le préfet de Tiassalé a également précisé que le maire n’a pas vendu les tecks qui ont été détruits. Il a révélé que les responsables de la scierie de Tiassalé ont utilisé ces tecks pour en faire des bois de chauffe.
De son côté, le maire de Tiassalé a précisé que la mairie n’a commis aucune faute administrative, car en sa qualité de premier magistrat, les textes lui permettent de prendre des décisions en urgence sans avoir à convoquer le conseil municipal.
Assalé Tiémoko dénonce une campagne de déstabilisation contre sa personne
Le maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko, a également tenu à faire la lumière sur l’affaire du lotissement Symbiose dans laquelle il est accusé d’avoir gardé par devers lui, 1830 lots sur 2000 lots. Il a donc donné la parole au chef du village de Nianmoué, Nanan Ettoumou, qui a dit sa part de vérité.
» Pour le lotissement symbiose, c’est 600 lots que le gouvernement nous a donnés. Et il y avait 4 entités à se partager les 600lots. Chaque entités devrait avoir 170 lots, N’dro a eu 170lots, Akoudjé a eu 170 lots et la famille Badoulo a eu aussi 170 lots …ce terrain qu’on appelle symbiose était la propriété de mon grand-père…je l’ai eu sur décision de justice, mais avant, l’ancien maire Yapi Lambert a initié son lotissement, c’etait en 2003, et le lotissement a été approuvé en 2013… Le maire Assalé n’a pas assisté au partage. Le partage a été fait au domicile du chef de village de Tiassalékro », a précisé Nanan Ettoumou.
Également accusé d’avoir intronisé un chef de famille afin d’avoir une main mise sur les terres, Assalé Tiémoko a fait savoir que son titre de maire ne lui permet pas d’installer une personne à la tête d’une famille.
Le maire a même été blanchi par le chef de famille en question, Ndro Eugène, qui a indiqué que cette accusation est totalement fausse, car le chef de la famille N’dro qu’il est aujourd’hui, a été installé à la suite d’une décision de justice qui est tombée en 2019. Une grosse qu’il a fièrement présentée aux hommes de médias.
Concernant l’affaire de la destruction de tecks, le député-maire Assalé Tiémoko a été très clair. » Si je dois raser un immeuble de 500 étages pour construire une maison qui appartient à la mairie de Tiassalé, je vais raser », a-t-il martelé.
Pour lui, son bilan à la tête de la ville est inattaquable, voire nettement supérieur à celui de ses prédécesseurs. Ce qui selon lui, justifie son élection au poste de député de la ville. Le maire de Tiassalé estime que les nombreuses accusations portées contre lui, ces derniers mois, ne sont que des prétextes pour mettre la mairie de Tiassalé sous tutelle. Il dénonce donc une campagne de déstabilisation et de dénigrement contre sa personne.
‘’Sur l’affaire des tecks coupés sur la réserve administrative en vue de construire le nouvel hôpital général de Tiassalé, il s’agit tout simplement d’une vaste opération de déstabilisation dont l’objectif politique était d’aboutir à la mise sous tutelle de la mairie dans la perspective des municipales de 2023 », a lancé Assalé Tiémoko qui fait savoir que ses adversaires qui sont conscients qu’ils ne peuvent pas le batte dans les urnes, alimentent cette campagne de déstabilisation dans le but de l’écarter de la course à la mairie en 2023.
» Nous savons qui se cache derrière tout ça, et nous en avons les preuves », a indiqué Assalé Tiémoko.