Abdoul Karim Sango approuve la décision des autorités du Burkina Faso de se séparer des troupes françaises. Le chef de file du Parti pour la renaissance nationale (PAREN) est l’un des rares acteurs politiques à avoir apporté son soutien au capitaine Ibrahim Traoré sur ce dossier brûlant entre Bamako et Paris.
Burkina Faso : Karim Sango salue le départ des troupes françaises
Le régime du capitaine Ibrahim Traoré a demandé le départ des troupes françaises du Burkina. Une demande officielle a été adressée aux autorités de la France le 23 janvier 2023. De son côté, la France a annoncé que ses soldats quitteront le territoire malien dans un mois.
Interrogé par nos confrères de RFI, Abdoul Karim Sango a salué la décision prise par le gouvernement de transition. « Je salue cette décision parce que j’estime que c’est une décision forte, claire et courageuse. Cette requête du départ des forces françaises répond à une forte demande des Burkinabè qui, en réalité, n’ont jamais compris pourquoi il y avait des forces étrangères sur leur territoire. La décision du gouvernement de transition, c’est une forme d’expression, c’est une façon de dire haut ce que la très grande majorité – et là, je pèse mes mots – des Burkinabè disent tout bas », a-t-il confié.
Abdoul Karim Sango reconnait que parfois, les politiciens burkinabè ont du mal à se prononcer sur ce genre de dossier. « Évidemment, chez les élites politiques, pour diverses raisons, on a souvent de la gêne pour aborder ce type de sujet. Pour ma part, j’ai toujours soutenu et défendu l’idée qu’il n’est pas admissible qu’une force étrangère ait une base sur le territoire de notre pays », s’est-il exprimé avant d’ajouter que « cette décision des autorités burkinabè ne devrait pas susciter autant de vagues tant du point de vue de la France que du point de vue des Burkinabè. »