Le 24 janvier 2022, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a pris le pouvoir au Burkina Faso, renversant le président Marc Christian Roch Kaboré. A son tour, il est évincé par le capitaine Ibrahim Traoré, le 02 octobre. Depuis lors, plusieurs éléments de la Garde présidentielle du président déchu sont introuvables.
Pas de traces de plusieurs éléments de la Garde présidentielle du président Paul Damiba – Burkina Faso
Selon des sources dignes de foi, tout est parti d’un mouvement d’humeur des militaires le 30 septembre 2022, d’une histoire de primes impayées, selon certains. La situation dans la ville de Ouagadougou était confuse.
Après la « prise en otage » de la télévision publique (RTB) et certains axes stratégiques, les choses se sont éclaircies. Du mouvement d’humeur, l’on a obtenu confirmation que c’était bien un coup d’Etat contre le pouvoir du lieutenant-colonel Damiba.
Sous la pression, le dimanche 02 octobre, le président Damiba a accepté de démissionner.
En effet, quand les armes ont commencé à crépiter dans la ville de Ouagadougou, sentant la menace venir, l’équipe de la protection rapprochée du Président Damiba s’est mise en place.
Selon des sources sécuritaires rapportées par le site Burkina 24, les hommes du capitaine Ibrahim Traoré ont ouvert le feu sur des installations militaires à Ouaga 2000 et ont exigé que le président Damiba soit livré ou qu’il se solidarise.
Sa sécurité rapprochée a répondu par la négative. Le commandement chargé de la sécurité du président a résisté et a tenu à protéger l’intégrité physique du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba jusqu’à son exfiltration dans un pays voisin.
« Il fallait coûte que coûte protéger les installations et l’intégrité du président. Et ne pas faillir à notre mission », a confié une source sécuritaire digne de foi.
L’un des éléments sûrs de Damiba nous a également fait savoir que n’eut été la bravoure et le sang-froid du Capitaine Abdoul Kader Zanré dit Capitaine RANGO, les choses se seraient passées autrement.
« Sa mission était de protéger le président. Il a agi en bon chef de sécurité jusqu’aux négociations et on ne peut pas lui reprocher cela ».
L’ex-président Damiba, apprend-on également, avait donné des instructions pour éviter un bain de sang, bien que le rapport de force fût à sa faveur aux premières heures de ce putsch.
« Le président Damiba n’a pas voulu que les choses aillent dans le sens de l’affrontement afin de sauver des vies et de revenir à une accalmie. Les instructions ont été respectées, la sécurité a refusé de livrer l’ex président Damiba ».
Cependant, depuis les événements des 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022, les éléments de la sécurité du président semblent inactifs et en ordre d’attente de nouvelles missions de la part de la hiérarchie militaire.