En Côte d’Ivoire, la lutte contre l’usage des faux diplômes dans la police et l’armée s’intensifie. Les autorités sécuritaires restent très attentives sur le sujet et extirpent des rangs, tous ceux qui s’adonnent à ces actes. À l’école de police d’Abidjan et de Korhogo, six éléments ont fait les frais de cette affirmation de rigueur.
Côte d’Ivoire : des policiers ivoiriens radiés pour faux diplômes
Selon le commissaire divisionnaire Albert Touré Kouakou, six élèves officiers de police n’ont pas fini la formation avant d’être licenciés. Ils ont été sortis de l’effectif après la découverte des faux diplômes qu’ils ont utilisés. Par ailleurs, un septième élève a été épinglé pour faute disciplinaire.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a indiqué que le pot aux roses a été découvert à la suite de contrôles rigoureux pour authentifier les diplômes présentés par les candidats. Diomandé Vagondo a réaffirmé son engagement à décourager tous les auteurs d’actes frauduleux au sein de la police. Il a profité de l’occasion pour lancer un appel fort à ceux qui envisageraient d’emprunter le même chemin que les six élèves licenciés.
Au total, 890 élèves, dont 108 commissaires et 782 officiers de police ont pu finir leur formation sans encombre. Parrain de la promotion, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a invité les nouveaux commissaires et officiers de police à faire preuve de loyauté, de discipline et de résilience dans l’exercice de leur fonction. Il faut signaler que quinze élèves congolais, dont six élèves commissaires et neuf élèves officiers, font partie de cette promotion.
Faux diplômes : un fléau qui gangrène l’administration ivoirienne
Ce n’est pas la première fois que des détenteurs de faux diplômes ont été démasqués au sein de l’administration. En mai dernier, la Direction des douanes a indiqué que 28 fonctionnaires des douanes ont été traduits devant un conseil disciplinaire pour faux diplômes. Dans le lot, il y avait des contrôleurs de douanes et des inspecteurs. Ils avaient été accusés d’avoir passé le concours avec des diplômes non reconnus par les systèmes de l’État.
En 2022, la situation était un peu plus inquiétante avec l’annulation de l’intégration de 153 admis au concours administratif. Cette décision prise par le ministère du travail et de la fonction publique était basée sur les résultats des investigations ayant révélé que les mis en cause ont fait usage de faux diplômes.