En Côte d’Ivoire, 13 membres du parti d’opposition Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) font face à la justice pour une lourde accusation. Interpellés et inculpés, ils sont poursuivis pour « complot contre l’autorité de l’État ».
Côte d’Ivoire : 13 membres du PDCI-RDA inculpés pour « actions subversives »
De nouvelles arrestations dans le rang des membres du PDCI-RDA. Mardi 7 octobre, plusieurs personnes, militantes du parti, ont été écoutées par le parquet. Les faits évoqués par l’accusation sont liés à l’organisation de la marche de l’opposition qui était prévue pour le 4 octobre avant d’être interdite.
Il est reproché à ces militants du PDCI-RDA de « préparer des actions subversives ». L’avocat de la défense précise que ses clients sont accusés de « complot contre l’autorité de l’État et de troubles à l’ordre public ». Quelqu’un aurait même été arrêté par erreur, n’étant pas militant du PDCI.
Avant ceux-ci, plusieurs autres militants du PDCI-RDA avaient été arrêtés et inculpés pour des faits similaires. Le parti a dénoncé des « arrestations arbitraires, sans motifs précis ».
Désormais allié du PPA-CI, le PDCI a décidé de protester contre l’exclusion de son président Tidjane Thiam. Il a été radié de la liste électorale sur décision de la justice. Le juge a indiqué dans sa décision que l’ancien patron de Crédit Suisse était français au moment de son inscription sur la liste électorale ivoirienne.
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Laurent Gbagbo est aussi radié du fichier électoral, mais pour une autre raison. Sa radiation est liée à sa condamnation par la justice dans le dossier « braquage de la BCEAO ».
Les autorités ont interdit toute manifestation visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel. Mais le PDCI-RDA et le PPA-CI ne sont pas prêts à se plier à cette mesure. Ce samedi 11 octobre, les deux partis ont maintenu leur marche alors qu’elle est interdite par le préfet d’Abidjan.