Sans surprise, le général Mamadi Doumbouya a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025. Il a attendu le dernier jour du dépôt des dossiers pour se rendre à la Cour suprême. Le général et sa délégation sont arrivés au siège de l’institution ce lundi 3 novembre 2025 pour le dépôt de son dossier de candidature.
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C’est désormais officiel. Mamadi Doumbouya va briguer la magistrature suprême. Arrivé au pouvoir suite à un coup d’État en 2021, il tient la promesse d’organiser les élections et de passer le pouvoir au civil quatre ans après. Alors qu’il s’était engagé à ne pas être candidat à l’élection présidentielle, l’ancien légionnaire français est en lice pour la présidentielle du 28 décembre prochain.
En effet, à l’installation de la transition, les autorités militaires avaient adopté une charte qui indiquait qu’aucun membre des organes de transition ne peut se présenter « ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition ». Ce principe de la charte a été très vite remis en cause par la nouvelle Constitution qui a ouvert la voie à une possible candidature du chef de la junte.
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Ainsi, depuis l’adoption de la nouvelle Constitution, des bruits de couloir ont amplifié l’intention de Mamadi Doumbouya de se présenter à la présidentielle. Mais il n’avait jamais évoqué clairement ces ambitions publiquement. Un faux suspense qui est finalement tombé ce soir. Il sera bel et bien candidat pour briguer son premier mandat au suffrage universel direct.
Sans avoir officialisé sa candidature, le chef de la transition organisait déjà discrètement son équipe de campagne. De sources concordantes, c’est le Premier ministre Amadou Oury Bah qui est choisi pour diriger la direction nationale de campagne. Il sera assisté des ministres Faya François Bourouno et Mariama Ciré Sylla.
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À quelques heures de la clôture, la Cour suprême a déjà enregistré une dizaine de dossiers de candidature. Plusieurs figures bien connues de la scène politique nationale sont au rendez-vous. L’économiste Ousmane Kaba, déjà candidat à deux précédentes élections, tentera à nouveau sa chance. L’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté est également en lice. Amadou Thierno Diallo, financier international, a également déposé son dossier, tout comme Ben Youssouf Keita, récemment élu président des Nouvelles Forces Démocratiques.
La présidente du Front pour l’Alliance Nationale, Makalé Camara, ex-ministre des Affaires étrangères sous Alpha Condé, rejoint elle aussi la course. Le président du parti d’opposition Bloc Libéral, Faya Millimono, ainsi qu’Ansoumane Fofana, président du Rassemblement des Guinéens pour l’Alternance, se présentent également. Enfin, Mamadi Doumbouya, actuel président de la transition, a officialisé sa candidature.
