Depuis plusieurs jours, une campagne s’est déclenchée contre l’homosexualité en Côte d’Ivoire. Un sujet brûlant de l’actualité qui n’est pas passé inaperçu lors de la conférence de presse tenue ce jeudi 5 septembre par le porte-parole adjoint du gouvernement.
Côte d’Ivoire : le gouvernement réagit à la polémique sur l’homosexualité
Profitant de la conférence de presse après le Conseil des ministres, le porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré, est revenu sur cette effervescence. Selon lui, cette agitation récente découle d’une « incompréhension ». Il a rappelé qu’aucune loi en Côte d’Ivoire ne reconnaît l’existence de la communauté LGBTQIA+.
Mamadou Touré a souligné que la Constitution ivoirienne et la loi sur le mariage sont claires : elles consacrent le mariage entre deux personnes de « s*xes opposés« . « Le mariage en Côte d’Ivoire, c’est entre un homme et une femme », a-t-il martelé. Il a ajouté qu’aucun texte du code pénal ivoirien ne mentionne l’orientation s*xuelle. Cette clarification du porte-parole adjoint répond à ceux qui accusent le gouvernement de cautionner l’homosexualité.
Mise en garde…
L’homosexualité n’étant pas reconnue par la loi en Côte d’Ivoire, elle n’est pas non plus interdite. Dans ce vide juridique, il ne revient pas à des groupes d’individus de lancer des attaques contre les personnes LGBTQIA+. Mamadou Touré a rappelé que la Côte d’Ivoire est un État de droit et que « nul n’a le droit de se faire justice », a-t-il précisé.
Indirectement, le porte-parole adjoint désapprouve le mouvement qui cible les homosexuels. Il a d’ailleurs précisé qu’en Côte d’Ivoire, les lois protègent tout le monde dans le respect des droits humains. Ainsi, toute personne s’attaquant à une personne se réclamant de la communauté LGBTQIA+ pourrait encourir des poursuites judiciaires.
Ces derniers jours, la situation s’est dégradée pour les personnes homosexuelles en Côte d’Ivoire, qui y avaient pourtant trouvé un relatif répit. Elles ont fait l’objet d’insultes et de harcèlement en ligne. Il est devenu difficile de s’afficher publiquement au risque d’agressions physiques.