Le ministre de la Sécurité du Burkina Faso, Mahamadou Sana, a levé le voile lundi 21 avril sur les détails d’une nouvelle tentative de déstabilisation du pays, dont la préparation aurait été orchestrée depuis la Côte d’Ivoire. Les révélations, mettent en lumière une conspiration complexe impliquant des communications avec des groupes terroristes et des stratégies de désinformation élaborées.
Tentative de coup d’État déjouée au Burkina Faso, des ramifications jusqu’en Côte d’Ivoire révélées par le gouvernement
Selon les déclarations du ministre Sana, les services de renseignement du Burkina Faso ont intercepté, au cours des dernières semaines, des échanges entre un officier des forces armées du pays, Barry Abdrahman, et des figures dirigeantes de groupes terroristes. Ces communications auraient révélé des informations sensibles concernant la sécurité intérieure, les opérations militaires en cours et le positionnement des forces de défense burkinabè.
« Le travail minutieux des services spéciaux a mis au jour une conspiration majeure en préparation contre notre nation, dont l’objectif ultime était de semer le chaos », a déclaré le membre du gouvernement dans son communiqué lu à la télévision publique. Il a précisé que « des informations classifiées ont été transmises aux terroristes dans le but de renforcer les attaques contre les forces armées et la population civile, afin de provoquer une rébellion contre les autorités légitimes ».
A lire aussi : Burkina Faso : nouvelle tentative de putsch ?
Le ministre a également révélé que les instigateurs de cette tentative de coup d’État avaient développé des tactiques sophistiquées pour induire en erreur les services de renseignement, les incitant à procéder à des arrestations massives au sein des forces de défense et de sécurité intérieure.
« Tous les organisateurs de ce complot situés à l’extérieur du pays se trouvent en Côte d’Ivoire, y compris l’officier Barry Abdrahman », a fait savoir Mahamadou Sana avant d’ajouter que « le complot est activement mis en œuvre depuis un centre d’opérations basé à Abidjan, dans le but de plonger le Burkina Faso dans le chaos jusqu’en juin ».
Pour rappel, plusieurs officiers des forces armées burkinabè avaient été appréhendés la semaine précédente, soupçonnés d’être impliqués dans l’organisation d’une tentative de coup d’État. Les nouvelles révélations du ministre de la Sécurité apportent un éclairage crucial sur l’étendue et les ramifications de cette menace déjouée.
