De retour d’exil, Doumbia Major a tenu à faire des précisions sur les rapports qu’il entretient actuellement avec Guillaume Soro. Cette mise au point était d’autant plus nécessaire que l’ancien compagnon d’IB est perçu par certaines opinions comme un adversaire juré du PAN.
Passées (enfin) les bisbilles entre Doumbia Major et Guillaume Soro ?
Camarades de lutte au sein de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Guillaume Soro et Soumaïla Doumbia alias Doumbia Major se sont par la suite retrouvés au sein de la rébellion. Mais les relations entre ces deux personnalités se sont effritées dès 2005, alors que Soro et Ibrahim Coulibaly dit IB se disputaient la tête de la rébellion. Doumbia Major qui avait pris fait et cause pour IB a dû s’exiler en France, profitant de sa présence dans l’Hexagone pour poursuivre ses études en ingénierie des projets et en communication politique.
Aussi, depuis ce 31 décembre 2017, Dr Soumaïla Doumbia est-il de retour au bercail pour, dit-il, jouer un rôle politique de premier plan avec son parti, le Congrès panafricain pour le renouveau (CPR). Cependant, ce retour est d’ores et déjà perçu par une certaine opinion comme un contre-poids que le régime Ouattara voudrait utiliser contre les ambitions politiques (non encore avouées) par Guillaume Kigbafori Soro, quand bien même ses lieutenants l’appellent à se porter candidat à la présidentielle de 2020.
Toutefois, l’ancien fesciste de retour au pays a tenu à faire une mise au point formelle : « Par le passé, Guillaume Soro a eu un conflit avec IB, et peut-être a-t-il été chagriné par le fait que je ne le soutienne pas dans cette querelle alors que nous nous connaissions depuis le temps où nous étions militants de la Fesci. Il y a eu des incompréhensions, mais aujourd’hui je considère que Guillaume Soro est mon frère. »
Cette mise au point ne rassure pourtant pas certains observateurs qui rappellent de récents propos de Doumbia Major à l’encontre de Guillaume Soro lors de la présidentielle de 2015 : « Si Ouattara était un homme qui avait du respect pour les Ivoiriens, il retirerait de sa campagne des gens comme Soro, Lobognon, Hamed Bakayoko, Bictogo, car ces gens ont un passé tellement sale que la simple évocation de leurs noms suscite de la répugnance et du dégoût, ainsi que l’envie de vomir chez nombreux Ivoiriens. Ces personnes citées sont le symbole vivant de la médiocrité, ce sont de véritables contre-exemples et contre-valeurs qu’aucun parent ne voudrait citer en exemple devant son enfant. »