Dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 janvier, des assaillants lourdement armés ont attaqué le poste militaire de Ganzon, une localité située non loin de la ville de Bangolo. Les éléments des FACI avaient curieusement déserté les lieux et deux civils avaient perdu la vie. Les langues semblent se délier sur cette énième attaque dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
L’attaque de Bangolo livrera-t-elle tous ses secrets ?
Début janvier, un poste militaire de Ganzon à proximité de Bangolo avait été l’objet d’une attaque armée. Arrivés sur les lieux et sans autre forme de procédure, quatre individus armés ont ouvert le feu sur ce poste de contrôle qui n’était occupé que par deux civils. Les ravisseurs ont abattu ces deux infortunés à bout portant avant de disparaître.
Ce drame a provoqué une psychose dans la région et certains habitants se demandent pourquoi les soldats censés assurer la sécurité ont tous déserté leur poste à cette heure de la nuit. Étaient-ils informés d’une attaque imminente du poste ? Pourquoi avoir laissé ces deux civils à un poste de contrôle militaire ? Tant de questions qui révèlent une zone d’ombre dans cette attaque.
Selon des sources à L’infodrome, cette attaque n’était pas dirigée contre les populations, mais plutôt contre des militaires des Forces armées de Côte d’Ivoire (Faci). « Lorsqu’ils ont débarqué dans le village, ils ont été clairs avec tous ceux qui se hasarderaient à les contrer dans leur offensive. Ils ont confié être venus pour un soldat », a indiqué une source au média.
Cette dernière a également précisé que durant ces derniers jours, « il y a eu une altercation entre des éléments des Faci et des jeunes autochtones, à tel point que les habitants craignaient une sorte de vengeance ».
L’attaque de Bangolo est donc perçue comme une riposte violente à titre de vengeance. Les autorités locales ont ouvert une enquête pour saisir et traduire les auteurs de ces crimes devant la Justice.
À noter que durant la crise ivoirienne de 2010-2011, une quantité impressionnante d’arme a été déversée dans le pays. Depuis, des bandits de grand chemin continuent de garder leurs doigts sur les gachettes pour opérer dans différentes regions du pays.