L’Armée ivoirienne, qui se soulève régulièrement ces derniers temps, commence à inquiéter le ministre ivoirien de la Défense Hamed Bakayoko. Il l’a affirmé ce vendredi lors de la remise de véhicule au Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM).
Hamed Bakayoko se prononce sur l’Armée ivoirienne
Le ministre ivoirien de la Défense était vendredi 2 février à la caserne du GSPM à l’Indénié. Lors de cette cérémonie, il a procédé à la remise de 46 véhicules de secours d’urgence, de commandement et de transport aux forces armées de Côte d’Ivoire (Faci). Hamed Bakayoko a saisi cette occasion pour se prononcer sur les récents événements qui ont eu lieu à Bouaké (centre, ex-fief de la rébellion).
Pour la petite histoire, en janvier dernier, des militaires armés provenant du 3e Bataillon avaient investi la base du CCDO et mitraillé à tirs d’armes lourdes celui-ci. Des murs ont été criblés de balles, des mobiliers détruits et d’autres outils de travail saccagés. Un sergent-chef a même été tué par et un autre blessé.
L’ancien ministre de l’Intérieur estime que tout ce désordre provoqué par ces hommes en treillis retarde le plan du Président Alassane Ouattara pour l’armée. « Ces événements graves ont mis en péril l’engagement des autorités ivoiriennes à faire de l’armée nationale une institution réconciliée, modèle et disciplinée », a indiqué Hambak.
Il faut dire qu’aujourd’hui, l’armée ivoirienne fait peur. Depuis la mutinerie qui a éclaté dans le centre du pays, les militaires n’hésitent plus à sortir des casernes pour se faire justice eux-mêmes. De tels agissements rappellent l’épisode des coups d’État réalisés dans le passé. Le ministre de la Défense a lui-même admis que « par moments, des agissements de certains hommes en armes inquiètent ».
Toutefois, l’ancien ministre de l’Intérieur passé à la Défense a réaffirmé sa volonté de mettre fin à ce malaise salissant pour l’image de la Côte d’Ivoire. « Que personne ne doute de notre détermination, de notre engagement à poursuivre le travail entamé. Lequel consiste à rebâtir toute l’armée après la crise qu’elle a connue, notamment en matière de formation, d’amélioration des conditions de vie et de travail et de discipline », a-t-il ajouté.