Le Nord du Burkina qui abrite déjà 24.000 réfugiés maliens, a accueilli depuis la mi-février 3.000 autres qui ont fui des violences intercommunautaires dans le Centre du Mali, a indiqué mardi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), dans une note.
Burkina, des nouveaux réfugiés malien arrivent dans le pays.
La violence a poussé 3.000 personnes à fuir de l’autre côté de la frontière dans le du Nord du Burkina Faso entre la mi-février et le début d’avril », a affirmé le HCR, expliquant que « les nouveaux arrivants s’ajoutent à quelque 24.000 réfugiés maliens qui ont trouvé refuge dans le pays depuis le début du conflit au Mali en 2012.
Selon le HCR, des dizaines de personnes ont été tuées dans des affrontements entre les communautés Dogon et Peul depuis février, et des maisons et d’autres biens ont été détruits, principalement dans le cercle de Koro, dans la région de Mopti (Centre du Mali).
Sur les 3.000 arrivants, il est dénombré 2.000 maliens et 1.000 Burkinabés qui étaient établis de longue date au Mali.
La situation sécuritaire dans la région du sahel de plus en plus dégradante.
Dans la région du Sahel (extrême Nord du Burkina) qui abrite presque la totalité des refugiés (nouveaux et anciens), la situation sécuritaire et humanitaire est pourtant déjà alarmante.
La situation sécuritaire s’est détériorée de façon notable depuis 2015 dans cette partie du pays , en raison notamment des attaques armées menées par des groupes jihadistes contre des postes des forces de sécurité, mais aussi des établissements scolaires.
Les localités les plus touchées par l’insécurité sont proches de la frontière avec le Mali, qui connait depuis 2012 une crise sociopolitique et militaire.
L’insécurité a entraîné des déplacements internes ; il est estimé que plus de 20.000 burkinabè ont fui vers le Sud ou vers l’Est, à l’intérieur des frontières du pays.