Jean Konan Banny a tiré sa révérence, ce dimanche, des suites d’une longue maladie. Ce membre du Conseil des sages du PDCI laisse derrière lui ses camarades de parti qui sont pourtant engagés dans la reconquête du pouvoir.
La mort de Jean Konan Banny, une grosse perte pour le PDCI
Henri Konan Bédié et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) sont déterminés à revenir aux affaires dès 2020. Pour ce faire, les membres du parti créé par Félix Houphouët-Boigny sont d’ores et déjà en ordre de bataille pour la présidentielle de 2020. Cependant, le bras de fer entre le président Alassane Ouattara et le président du vieux parti à propos de l’alternance 2020 n’a jusque-là pas encore trouvé de dénouement.
Tandis que le président Bédié s’active pour faire d’un militant actif du PDCI, le candidat de la coalition RHDP au pouvoir, le président ivoirien, par ailleurs président d’honneur du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), rétorque que tout le monde pourra se présenter, et que seul le meilleur sera retenu comme candidat. Aussi, la question du parti unifié n’a pas encore fait l’objet d’un consensus entre Ouattara et Bédié en dépit de leurs diverses rencontres.
C’est dans cette atmosphère survoltée entre les alliés que Jean Konan Banny vient de raccrocher définitivement la lutte politique. Frère aîné de l’ex-président de la Commission Dialogue Vérité et Reconciliation (CDVR), Charles Konan Banny, le défunt fut ministre de la Défense du président Houphouët-Boigny.
A bientôt 89 ans, le vétéran du vieux parti faisait partie des membres du Conseil des sages. Mais affaibli par le poids de l’âge et la maladie, l’ancien avocat est décédé, ce dimanche 27 mai 2018, à la Polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie (PISAM) de Cocody située à l’est d’Abidjan, laissant ainsi son parti orphelin à ce carrefour décisif dans le paysage politique ivoirien.