Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a remercié mardi à Abidjan le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara pour l’ordonnance portant amnistie de 800 personnes, dont Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul, son chef de protocole, dans une déclaration.
Guillaume Soro exprime sa reconnaissance à Alassane Ouattara
« Merci à Dieu, à M. Ouattara, aux Ivoiriens, Merci pour Soul To Soul, pour tous les prisonniers sans exclusion, vivre libre, c’est important », a déclaré M. Soro dans une note dont ALERTE INFO a reçu copie.
Lundi, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé une amnistie qui bénéficie à « 800 personnes » dont l’ex-première dame Simone Gbagbo, condamnées pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 à 2011 qui a fait plus de 3.000 morts, dans son discours à la nation, à la veille de la fête de l’indépendance.
M. Kamaraté, bénéfice également de cette amnistie. Il avait été interpellé en octobre 2017, après la découverte en mai d’une cache d’armes dans la maison présentée comme lui appartenant.
L’opposition ivoirienne dans son ensemble a également salué la libération des prisonniers civils de la crise, qui est « geste de décrispation ».
Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, allié au pouvoir) Henri Konan Bédié a quant à lui, souhaité « que l’ordonnance d’amnistie se transforme rapidement en une loi d’amnistie pour rendre plus inclusif cet acte de réconciliation ».
M. Bédié, le plus vieux parti a salué « la libération de ces prisonniers politiques » et remercié « la communauté internationale et tous les acteurs qui ont œuvré dans le secret pour faciliter la prise de cette décision ».
En réaction, le Rassemblement des républicains (RDR) s’est dit « surpris par la déclaration du PDCI qui contraste avec l’enthousiasme des Ivoiriens », estimant que son allié au pouvoir « aurait pu féliciter » M. Ouattara « comme l’a fait l’opposition ».
Le député Félix Anoblé, un cadre exclu du PDCI, s’est dit aussi dit « choqué » par la réaction du parti, relevant que « ce n’est pas parce qu’il y a eu intervention de la communauté internationale que » Alassane Ouattara « a pris cette décision ».
Avant lui, le ministre des Ressources Animales, Kobenan Kouassi Adjoumani, chef de file de la fronde contre M. Bédié, a « félicité » le chef de l’Etat pour son message de décrispation qui démontre » qu’il est « un fidèle héritier d’Houphouët »