Le gouvernement ivoirien a déploré mercredi, une « résurgence des grèves » dans la fonction publique, un an après la signature d’une trêve sociale, et rejeté « les revendications à caractère financier pouvant impacter le budget », à l’issue d’un conseil des ministres.
Le gouvernement déplore des « résurgences des grèves »
« En dépit de la trêve sociale, le gouvernement déplore une résurgence des grèves et menaces de grève relatives à des revendications à caractère financier dans les secteurs de la santé, éducation, agriculture et administration territoriale », a fait savoir son porte-parole Sidi Touré.
« Ces grèves et préavis sont illégaux », a relevé M. Sidi, reprochant à certains responsables syndicaux de vouloir « remettre en cause les clauses de la trêve dans laquelle ils se sont engagés ».
En août 2017, le gouvernement ivoirien et les fonctionnaires avaient signé, deux protocoles d’accord portant sur une trêve sociale et des revendications syndicales, après huit mois de négociation.
Les fonctionnaires réclamaient le paiement du stock des arriérés de salaire estimé à 249,6 milliards Fcfa, une revalorisation indiciaire de 150 points et l’intégration des agents journaliers du secteur public à la fonction publique.
Le gouvernement s’est engagé à travers cet accord, à payer 70% du montant du stock des arriérés soit 174,7 milliards Fcfa sur cinq ans à partir de 2018 et les 30% (74,9 milliards Fcfa) sur trois ans à partir de 2023.
« Sans rompre le dialogue avec » les syndicats et rappelant que les salaires ont été « débloqués », le gouvernement a décidé du « rejet catégorique de toutes les revendications à caractère financier pouvant impacter le budget ».
Le gouvernement a aussi décidé de la « suspension du bénéfice des acquis de la trêve sociale pour tous les syndicats » qui ne respectent « pas leur engagement et perturbent le fonctionnement des services publics ».