La marche annoncée par la coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC) pour dénoncer l’augmentation du prix du carburant (à hauteur de 75 FCFA) a réuni jeudi plus de 3.000 personnes à Ouagadougou, ont constaté des journalistes de Afriquesur7.
Marche contre la hausse du prix du carburant
De nombreux syndicats et associations dont ceux des étudiants (ANEB), travailleurs (CGTB), artistes musiciens (SYNAMUB), agents des impôts (SNAID), enseignants, professeurs et chercheurs (SYNATEB, F-SYNTER), rejoints par des membres de l’opposition, ont entamé la marche aux environs de 09h15 (GMT et heure locale) depuis la bourse du travail jusqu’au ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat.
Le 1er Vice-président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré, a remis la « plateforme revendicative » de la coalition au ministre Harouna Kaboré, espérant qu’elle soit remise au Premier ministre et fasse l’objet d’un « examen diligent et sérieux ».
« Nous nous battons tous pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et de toute la population », a réagit M. Kaboré, assurant que ces revendications « légitimes » seront transmises aux autorités compétentes le même jour.
C’est dans une ambiance bonne enfant que les marcheurs, après avoir exécuté l’hymne national devant le ministre, ont rebroussé chemin pour assister au meeting prévu par la CCVC à la bourse du travail.
« Notre première exigence, la principale, c’est le retour aux prix d’avant la décision d’augmentation », soit 602 FCFA pour le litre du super et 526 FCFA pour celui du gasoil, a dit M. Zougmoré, précisant que des manifestants du même genre ont eu lieu sur « tout le territoire » national, face à la presse.
Il a prévenu que ce mouvement « ne sera qu’un début si le gouvernement n’entend pas raison, ne donne pas satisfaction à la plateforme« , tout en se réjouissant de la présence de membres de l’opposition, bien que la coalition n’est « alignée derrière personne ».
Comme solution pour pallier cette augmentation « cruelle » du carburant, Chrysogone Zougmoré, par ailleurs président du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), a demandé un « effort de guerre du gouvernement » à travers la « réduction des salaires des ministres et l’annulation des privilèges ».
Le 8 novembre, le gouvernement burkinabè a annoncé à l’issue d’un conseil des ministres une hausse de 75 francs CFA sur le litre du carburant, une mesure entrée en vigueur le lendemain.