Voir Guillaume Soro briguer la Magistrature suprême en 2020, telle est le leitmotiv de certains Ivoiriens. Une coordination de 28 mouvements pro-Soro vient de réitérer l’appel à leur « leader générationnel ».
Guillaume Soro candidat en 2020, la tentation devient trop forte
C’est un véritable secret de polichinelle, le fait que Guillaume Soro ait des ambitions présidentielles. En témoignent ces faits et gestes, et surtout ces différentes rencontres initiées ces derniers temps, notamment avec Henri Konan Bédié. Mais le Président de l’Assemblée nationale botte toujours en touche lorsqu’on l’interroge sur la question. Cependant, l’appel incessant de ses partisans à candidater lors de la Présidentielle de 2020 trahissent cette volonté d’avancer incognito et sans que l’on devine se qui se trame dans la GSK Team.
Après les sorties d’Alain Lobognon, de Tiburce Koffi et surtout de Mamadou Soro Kanigui à travers son mouvement, le Réseau des amis de la Côte d’Ivoire (RACI), c’est la Coordination des Mouvements et Associations de soutien à Guillaume Kigbafori Soro (CMA-GKS) qui vient d’enfoncer le clou.
Cette coordination composée de 28 mouvements et association a été mise sur pieds, ce dimanche 23 décembre, et placée sous la direction de Coulibaly Sié. Porte-voix de ce mouvement pro-Soro, M. Sié a appelé ses adhérents à travailler pour l’accession de Soro Kigbafori Guillaume à la Présidence de la République afin d’œuvrer à la réconciliation des Ivoiriens.
Il a par ailleurs lancé quelques piques à la classe politique ivoirienne en faisant le constat d’ « un véritable déphasage entre les problèmes vécus par les Ivoiriens et les intérêts égoïstes défendus par les partis politiques ivoiriens, intérêts aux antipodes des préoccupations des Ivoiriens. »
Monsieur Sié Coulibaly a également évoqué les tares du pouvoir d’Abidjan. « La corruption endémique au niveau des administrations publiques et le racket des entreprises privées faussent le jeu de la concurrence. Le conflit d’intérêt et l’opacité dans l’attribution des marchés publics ne permettent pas une saine concurrence entre les entreprises et à un impact négatif sur la qualité des infrastructures », a-t-il fait observer.
L’emploi des jeunes, le logement, l’éducation et l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages constituent, selon lui, d’autres faiblesses relevées dans la gouvernance du Président Alassane Ouattara. Voilà pourquoi il exhorte les Ivoiriens à s’allier derrière l’ancien leader des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) afin de conduire la Côte d’Ivoire vers son développement durable.