« À chacun son Français », tel était le vocable que de nombreuses personnes ne cessaient de prêter à Charles Blé Goudé lors de la crise militaropolitique qu’a connue la Côte d’Ivoire. L’ancien leader des jeunes patriotes soutient a contrario qu’il n’est animé par aucun sentiment anti-français.
Charles Blé Goudé, « Je ne suis pas un ennemi des Français »
Invité du journal Afrique sur TV5, ce dimanche 7 juillet, Charles Blé Goudé a évoqué sans détour l’actualité brulante de la Côte d’ Ivoire. En liberté sous conditions dans un complexe hôtelier, à La Haye, l’ancien codétenu de Laurent Gbagbo se dit très inquiet de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, d’autant plus « qu’il suffit d’une petite étincelle pour qu’on arrive à des conflits intercommunautaires ».
Réitérant sa volonté de discuter avec les autorités françaises pour lever certains malentendus et des accusations portées contre lui à tort ou à raison, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) indique avoir été victime d’une propagande. Car, ajoute-t-il, ceux qui l’accusent d’être anti-français n’ont aucune preuve pour soutenir ces allégations.
« J’ai toujours demandé à tous ceux qui sont à même de me produire une bande sonore où j’aurais prononcé une phrase « à chaque Ivoirien son Français » ou de me produire une vidéo où je l’aurais dit. Jamais cela ne m’a été prouvé. On a fabriqué un ennemi des Français. Ce n’est pas vrai, j’ai été victime d’une propagande », s’est-il défendu.
Charles Blé Goudé ne cesse de manifester sa volonté de rentrer en Côte d’Ivoire pour participer à la réconciliation. Mais la procédure dans laquelle il est engagé devant la Cour pénale internationale (CPI) n’est pas encore à son terme.