L’affaire de l’expulsion de Nathalie Yamb par les autorités ivoiriennes fait actuellement grand bruit en Côte d’Ivoire. La conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly est accusée de mener des « activités incompatibles avec l’intérêt national ». Depuis le lundi 2 décembre 2019, la Camerouno-Suisse a embarqué dans un avion en direction de Zurich. La classe politique ivoirienne a diversement interprété cette décision prise par les dirigeants de la Côte d’Ivoire. Alain Lobognon, un proche de Guillaume Soro, a crié son indignation.
« Quel crime aurait commis Nathalie Yamb ? », s’interroge Lobognon
Convoquée le vendredi 29 novembre à la préfecture de police, c’est finalement le lundi 2 décembre que la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly a répondu à la convocation du commissaire Begromissa Alain Cauffman. L’information de l’expulsion de Nathalie Yamb par le pouvoir d’ Alassane Ouattara a d’abord circulé sous forme de rumeur dans la matinée du lundi 2 décembre 2019 avant d’être confirmée un peu plus tard par Liberté et démocratie pour la République (LIDER), le parti politique auquel elle appartient. Selon les responsables de cette formation politique, la Camerouno-Suisse a été conduite « sous escorte policière et sans son avocat » à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët.
Très rapidement, les réactions ont fusé sur la toile. Alain Lobognon, député de Fresco, qui s’est exprimé sur son compte Twitter, a bien voulu s’interroger sur le crime qu’aurait commis Nathalie Yamb pour être expulsée de la Côte d’Ivoire. Pour lui, le fait qu’elle ne soit pas Ivoirienne n’est pas du tout un « crime ». L’ancien ministre de la Promotion de la jeunesse et des Sports va plus loin en déclarant que sanctionner la conseillère exécutive de LIDER, « c’est bâillonner davantage l’opposition ».
Ce proche de Guillaume Soro recommande aux autorités ivoiriennes de ne pas en rajouter, car « la Côte d’Ivoire n’a pas besoin de salir encore son image, en ces temps de falsification démocratique ».
Poursuivant, le porte-parole du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI) a signifié que le gouvernement ivoirien aurait eu du mérite si des étrangers condamnés par la justice ivoirienne étaient interdits de séjour en Côte d’Ivoire.