Lida Kouassi Moïse est convoqué à la brigade de recherches de la gendarmerie d’Abidjan le mardi 17 août 2021 pour « motif d’enquête judiciaire », selon la convocation transmise à l’ancien ministre de Laurent Gbagbo.
Pourquoi Lida Kouassi Moïse est convoqué à la gendarmerie
« Chers amis, militantes et militants, je viens par ce poste vous informer que je suis convoqué ce mardi à la section de recherche d’Abidjan pour motif d’enquête judiciaire », a annoncé Lida Kouassi Moïse sur sa page Facebook officielle. L’ancien ministre ivoirien de la Défense devra se présenter au bureau de la section de recherches d’Abidjan le mardi 17 août 2021. Le 15 août dernier, l’ancien ministre d’Etat a laissé, toujours sur Facebook, un message qui pourrait être à la base de sa convocation ce mardi.
« Les ivoiriens savent-ils que des militaires patriotes, officiers et soldats, qui n’ont fait que défendre notre patrie et notre peuple, sont en prison depuis dix ans!……rendez-vous compte, en prison depuis dix ans, pour avoir défendu notre pays! Sommes-nous encore un peuple fier de notre patrie et conscient de sa dignité? Côté d’Ivoire où es-tu? », a-t-il écrit. En juin 2012, Lida Kouassi Moïse, proche de Laurent Gbagbo, ancien président de la République de Côte d’Ivoire, avait été arrêté à Lomé, la capitale du Togo, où il s’était exilé depuis la chute du pouvoir des refondateurs.
L’ex-ministre d’État, ministre de la Défense a été interpellé à son domicile. Il a été extradé par les autorités togolaises en direction d’Abidjan. On a appris plus tard que Lida Kouassi ne devrait pas parler de politique au pays de Gnassingbe Eyadema. Il lui était reproché d’avoir donné son avis sur l’emprisonnement de Laurent Gbagbo non sans tirer à boulets rouges sur son grand rival Alassane Ouattara. Plus tard, en janvier 2015, Lida Kouassi Moïse a écopé d’une peine de quinze ans de prison ferme pour « complot contre l’autorité de l’État ». Ce baron du FPI (Front populaire ivoirien) sera libéré le 6 août 2018, en même temps que l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo.