L’affaire de la plainte de Michel Gbagbo contre Guillaume Kigbafori Soro continue d’alimenter l’actualité ivoirienne. Roger Banchi, l’un des proches de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, vient encore d’interpeller le fils de Laurent Gbagbo.
Plainte contre Soro : Banchi Roger parle à Michel Gbagbo
En juin 2012, Michel Gbagbo a déposé une plainte auprès de la justice française contre Guillaume Soro. Le fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo accuse le leader des soroistes d’ « enlèvement, de séquestration, traitement inhumain et dégradant » commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011. Neuf ans plus tard, la juge française Sabine Khéris a convoqué l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne le 24 novembre 2021 pour sa première comparution. La décision de la juge a provoqué une grosse colère des conseils de Guillaume Soro, qui ont déposé un recours en nullité.
Banchi Roger, pour sa part, a jugé utile de s’adresser directement à Michel Gbagbo. « Michel Gbagbo, si tu ne sais pas qui est Guillaume Soro…je vais te le dire : c’est un Homme, comme moi et d’autres, qui n’a jamais voulu accepter le droit des puissants au pouvoir, d’humilier les plus faibles du moment, dans notre pays, la Côte d’Ivoire ! », a écrit l’ancien membre de la rébellion sur Twitter.
Il faut rappeler que Roger Banchi avait déjà pris sur lui de demander pardon à Michel Gbagbo, l’invitant à abandonner les poursuites engagées contre Guillaume Soro. « Mon frère Michel, il faut te ressaisir. Je ne te juge pas, je te demande pardon au nom de Jésus-Christ ! », avait-il déclaré sur la toile. Quelques jours plus tard, il avoue qu’il n’arrive pas à comprendre « pourquoi Michel Gbagbo agit-il ainsi envers le Che Bogota Guillaume Soro ».
Guillaume Soro a opposé une fermeté devant la convocation de la juge Sabine Khéris. Par l’intermédiaire de son porte-parole, l’ex-député de Ferké soutient qu’il « ne sera pas question de laisser une juge française, en l’occurrence Mme Sabine Khéris, militante politique, et ce contre l’avis de ses propres collègues magistrats aux mêmes titres ».