La Secrétaire nationale adjointe du RHDP, chargée du monde associatif (Ong, mouvements de soutien), Rebecca Yao est revenue sur le sens de son engagement politique dans le département de Botro, dans une interview accordée au confrère Fratmat.info.
Rebecca Yao (RHDP- Diabo): «J’ai un mentor, le Président Alassane Ouattara. Je m’inspire naturellement du modèle qu’il est »
Rebecca Yao est sous le feu des projecteurs depuis quelques mois, après qu’elle a dénoncé le double jeu, dans le département de Botro, de certains cadres locaux du RHDP, transfuges du PDCI. Depuis lors, la présidente de l’association Diabo ville émergente est devenue la femme à abattre. Adulée par certains, considérée comme une militante rebelle par d’autres, Rebecca Yao, par contre, voit les choses autrement. Depuis 2018, son ambition politique était celle de faire basculer le département de Botro, avec ses deux sous-préfectures que sont Diabo et Languibonou dans l’escarcelle du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Pour ce faire, il lui fallait effectivement avoir une certaine audace pour parler du Président Alassane Ouattara au moment de la scission d’avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) du président Henri Konan Bédié.
« De ma candidature aux municipales à Diabo à cette époque et deux ans avant que les instances ne soient mises en place, j’ai assuré la promotion du Rhdp dans la zone avec l’appui du ministre Amadou Koné, à travers des activités de sensibilisation et de nombreuses actions de développement. Mon combat a payé. A compter de 2020, beaucoup de cadres et non des moindres nous ont rejoint au Rhdp. La famille continue de s’agrandir. J’étais militante du Rassemblement des républicains (Rdr), et je suis aujourd’hui très engagée pour la promotion de mon parti, le Rhdp », explique-t-elle à Fratmat.info. Puis de renchérir: « Pour dire vrai, je suis peut-être un peu pugnace, mais je ne suis pas rebelle. Et mes ambitions ne sont pas démesurées. Elles le seraient d’ailleurs par rapport à quoi ? La plus jeune élue de Côte d’Ivoire a plus de dix ans de moins que moi. J’ai une vision qui est de faire du département de Botro, le deuxième pole économique de la région du Gbêkê après Bouaké, le chef-lieu de région ».
Selon Rebecca Yao, ses actions s’orientent principalement sur le regroupement communautaire, les coopératives de femmes; un engagement qui lui a valu d’être portée à la responsabilité de secrétaire nationale adjointe du Rhdp, chargée du monde associatif (Ong, mouvements de soutien). « Je suis plutôt guidée par l’amour de ma communauté. Ma mère vient de Diabo et mon père de Botro. Il est de mon devoir d’apporter le meilleur à mes parents. J’ai un mentor, le Président Alassane Ouattara. Je m’inspire naturellement du modèle qu’il est. « La Côte d’Ivoire solidaire », le programme cher à notre Président, prône le partage, la solidarité et des actions sociales au profit des populations. En bon soldat engagé, l’Association Diabo ville émergente travaille avec son réseau de partenaires publics et privés à améliorer les conditions de vie des populations du département de Botro et des femmes en particulier. Et ce, avec tous les moyens intellectuels, financiers, matériels, techniques dont elle dispose», dit-elle.
Son engagement pour les femmes
Pour Rebecca Yao, la femme est une force de travail, qui peut impulser la croissance économique et aider à lutter contre la pauvreté. « Les femmes ont un rôle important à jouer dans cette vision. Il faut les promouvoir. C’est mon crédo, et c’est ce qui guide mon combat. Je ne m’accommode plus des intrigues politiques. Malgré mes occupations professionnelles à Abidjan, je suis pratiquement tous les weekends aux cotés de mes parents. Parce que mon principal combat, c’est la lutte contre la pauvreté », confie-t-elle. Le 15 juillet 2022, elle avait d’ailleurs procédé au lancement de la campagne agricole des femmes 2022-2023, sur le thème : « De l’agriculture de subsistance à l’agriculture commerciale ».
« Savez-vous que 43% de la main-d’œuvre agricole est féminine ? Les femmes sont incontournables dans les activités de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles. Elles aspirent aussi à vivre de l’agriculture et à être de véritables entrepreneuses agricoles. Il faut les encourager. Car, en réalité, ce sont elles les piliers de l’autosuffisance alimentaire que nous recherchons », déclare la dame de fer de Diabo. Pour Rebecca Yao, il faut concevoir des programmes spécifiques et un répertoire de financements (prêts, subventions et services) pour les femmes agricultrices, en prenant en compte leurs besoins réels.
A cela, il faut ajouter des appuis matériels et financiers (labour, herbicide, intrants, semences, engrais, système d’irrigation, matériel agricole moderne). « Nous voulons que les femmes participent aux décisions agricoles et soient représentées dans toutes les faîtières afin de défendre leurs intérêts. Pour résumer, je me bats au quotidien pour la promotion du genre, la valorisation des compétences féminines et la représentativité des femmes dans les instances de décision », se justifie la présidente de l’association Diabo ville émergente.