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La liste officielle des candidats à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire est désormais connue. Parmi eux, Mme Simone Gbagbo et le Dr Ahoua Don Mello, transfuge du PPA-CI, qui apparaît comme l’un des rares adversaires face au président sortant Alassane Ouattara, au pouvoir depuis plus de quinze ans. Mais l’ancien patron du BNETD a-t-il réellement les moyens de rivaliser avec le chef de l’État sortant ?
Une candidature controversée et isolée
Ahoua Don Mello défend l’idée d’une « candidature de précaution », un concept qu’il est pratiquement le seul à soutenir. Mis en minorité au sein de son ancien camp, il est allé plus loin en se présentant comme candidat indépendant. Sa candidature, validée par le Conseil constitutionnel, l’oblige désormais à relever un défi de taille : convaincre un électorat largement divisé et sceptique.
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La tâche s’annonce comme un véritable Himalaya politique. Nombreux sont les militants du PPA-CI et même du PDCI qui rejettent son initiative. Pour eux, ses prises de position ont contribué à renforcer la fermeté d’Alassane Ouattara, « déterminé à verrouiller le jeu démocratique en écartant ses principaux adversaires ».
Une image fragilisée au sein de l’opposition
Chez les pro-Gbagbo, la candidature de Don Mello suscite une profonde méfiance. Certains l’accusent d’avoir été « fabriqué » en coulisses par des cadres du RHDP, qui auraient vu en lui une alternative pour affaiblir Laurent Gbagbo. Résultat : une partie des militants préfère ouvertement reconduire Ouattara plutôt que de donner leur voix à Ahoua Don Mello, perçu comme un homme peu fiable.
« Don Mello , tu rêves. Sinon, s’il en faut, on préfère voter Ouattara que toi . Ce que tu peux avoir, c’est peut être un poste ministériel chez RDA pour mission de tohu-bohu accompli contre le PPA-CI», lâche un militant amer, accusant l’ancien proche de Gbagbo d’avoir trahi la cause de l’opposition.
Simone Gbagbo également en difficulté
À côté de Don Mello, la candidature de Simone Gbagbo a elle aussi été validée. Mais l’ancienne Première dame ne bénéficie pas d’un meilleur capital politique. Son soutien affiché au Conseil constitutionnel, après l’invalidation des candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, a été perçu comme un manque de solidarité par une partie de ses alliés.
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Bien qu’elle appartienne à une coalition avec le PDCI-RDA, le CAP-CI, cette prise de position risque de limiter ses chances de séduire l’électorat d’opposition.
Des candidatures « de paille » ?
Au final, les candidatures d’Ahoua Don Mello et de Simone Gbagbo apparaissent davantage comme des candidatures de témoignage que comme de véritables alternatives. Elles pourraient servir surtout à légitimer un quatrième mandat d’Alassane Ouattara, plutôt qu’à créer une réelle surprise dans les urnes.
