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Le Sénégal, où l’oignon est le légume principal cultivé, consommé et vendu, anticipe une production d’oignon exceptionnelle pour la campagne de 2025. Cette performance, si elle se concrétise, marquerait un tournant historique pour le secteur agricole sénégalais. Les autorités misent sur de nouvelles infrastructures pour optimiser la gestion de cette abondante récolte.
Prévision d’une production historique d’oignon au Sénégal
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a annoncé le 8 avril une prévision de récolte d’oignon atteignant 450 000 tonnes pour l’année 2025.
déclaration a eu lieu lors de la réunion préparatoire de la campagne de commercialisation des produits horticoles. « La récolte d’oignon est attendue à 450 000 tonnes en 2025 », a-t-il affirmé, soulignant le potentiel record de cette production. Les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) confirment cette perspective prometteuse.
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Entre 2018 et 2023, la production moyenne d’oignon au Sénégal s’est établie à 429 000 tonnes, un chiffre jamais égalé auparavant. La récolte attendue en 2025 dépasse donc largement cette moyenne historique. Selon les estimations de M. Diop, cette production devrait générer un surplus significatif de 100 000 tonnes. En effet, les besoins de consommation du marché local sont évalués à environ 350 000 tonnes.
Le principal défi pour la filière oignon au Sénégal réside dans les pertes post-récolte, qui peuvent atteindre jusqu’à 30 % des quantités produites. Ces pertes constituent un obstacle majeur à la commercialisation efficace et à l’approvisionnement régulier du marché intérieur.
Face à cette problématique, les autorités sénégalaises misent sur une solution innovante. L’entrée en service de la première usine de déshydratation d’oignons du pays est perçue comme une avancée cruciale.
Cette usine, fruit d’un investissement de 35,4 millions de dollars par la Société africaine d’ingrédients (SAF Ingrédients), a été inaugurée en février dernier à Ross Béthio.
Elle possède une capacité de transformation annuelle de 50 000 tonnes d’oignons frais. L’objectif est de produire de la poudre et des lanières d’oignon déshydraté, destinées à la fois au marché national et à l’exportation vers les pays voisins.
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Zones de production clés et perspectives
La culture de l’oignon au Sénégal se concentre principalement dans deux régions : la zone des Niayes et la Vallée du fleuve Sénégal. Ces deux zones représentent à elles seules 80 % de la production nationale d’oignons. Cette concentration géographique souligne l’importance de ces régions pour l’économie agricole du pays.
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L’atteinte de cette production record en 2025, combinée à la nouvelle capacité de transformation, ouvre des perspectives économiques importantes pour le Sénégal. La réduction des pertes post-récolte améliorera l’offre sur le marché local et potentiellement stabilisera les prix pour les consommateurs.
De plus, le surplus de production et la transformation en produits déshydratés offrent des opportunités d’exportation vers les marchés régionaux, renforçant ainsi la position du Sénégal en tant qu’acteur majeur dans la production d’oignons en Afrique de l’Ouest.