Le président du tribunal militaire Seydou Ouédraogo a de nouveau renvoyé vendredi au 12 juin le procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina, après que des avocats de la défense ont sollicité un délai supplémentaire pour « mieux s’imprégner » du dossier de leurs clients.
Le procès putsch manqué encore repoussé au 12 juin par le tribunal militaire de Ouagadougou.
Trois avocats de la défense, en l’occurrence Idrissa Badini, Regis Bonkoungou et Alexandre Sandwidi, ont sollicité et obtenu un renvoi de l’audience, pour mieux examiner les dossiers de leurs clients et assurer leur défense.
Par ailleurs, à ce 10e jour d’audience, Me Mamadou Keita commis d’office à Gilbert Diendéré, et Me Samuel Me Samuel Guitanga commis à Nobila Sawadogo et Relwindé Compaoré, ont demandé à se dessaisir de la défense de leurs clients. Ces derniers réclamant d’être assistés par leurs précédents avocats.
Le président du tribunal a tranché sur ces demandes, maintenant leur commission d’office.
l’Audience renvoyée afin de permettre aux avocats des detenus de mieux s’organiser pour la defendre leurs clients.
Le 9 mai, Seydou Ouédraogo avait une première fois renvoyé l’audience au 25 mai, pour permettre aux six avocats commis d’office aux douze accusés laissés sans conseil après la démission (début avril) de leurs précédents avocats, de disposer d’un délai supplémentaire.
84 personnes sont poursuivies pour « attentat à la sûreté de l’Etat », lors du putsch avorté de septembre 2015. Parmi les accusés figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP, garde rapprochée de l’ancien président Blaise Compaoré) et le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.
La résistance populaire à la tentative de coup d’Etat de septembre 2015 au Burkina a fait au moins 14 morts et des centaines de blessés.