À Béoumi, les affrontements intercommunautaires continuent d’ alimenter l’ actualité et de livrer leur secret. Ce mardi 21 mai 2019, les éléments de la gendarmerie nationale ont découvert un corps dans un puits. La dépouille mortelle a été extraite le mercredi 22 mai.
Béoumi, une inquiétante découverte
Suite aux affrontements survenus à Béoumi les 15 et 16 mai, la gendarmerie a ouvert des enquêtes. Les résultats de ces recherches ont abouti à la découverte d’ un corps dans un puits à Belakro, localité se trouvant à 7 km de Béoumi, a-t-on appris. En présence du général de Brigade, Alexandre Apalo Touré, commandant supérieur de la gendarmerie nationale, de Koné Braman, procureur du tribunal de première instance de Bouaké, mais également du préfet de Béoumi, Djedje Mel, les sapeurs-pompiers ont procédé à l’extraction du corps dont l’ identité n’ a pas été révélée.
Dans le cadre de l’ affaire des affrontements de Béoumi, la brigade de recherches de Bouaké a déjà auditionné 57 personnes et interpellé 18 individus. Le mercredi 15 mai 2019, de violents heurts entre les communautés malinké et baoulé ont éclaté à Béoumi, une ville du Centre de la Côte d’ Ivoire. Tout est parti d’ un accident qu’aurait provoqué un conducteur de mini-car malinké. Un jeune homme de la communauté baoulé a été blessé provoquant la colère de sa communauté. La situation a vite dégénéré. Les deux clans se sont affrontés mortellement.
Selon les autorités ivoiriennes, le bilan actuel est de 11 morts, 108 blessés et 300 personnes déplacées. « Le gouvernement condamne avec fermeté ces violences, déplore les pertes en vie humaine et exprime sa compassion aux familles des victimes », a déclaré Sidi Tiémoko Touré, le mercredi 22 mai 2019, à l’issue du Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement a aussi fait savoir que l’ Etat prend en charge les frais médicaux des blessés, convoiera des vivres et non vivres aux blessés et apportera assistance aux familles endeuillées et à celles qui ont subi d’ importants dégâts matériels.