Benjamin Tehe, délégué régional à l’implantation Allemagne et Autriche de LIDER, s’est indigné face aux graves erreurs dans les manuels scolaires ivoiriens. Ce proche de Mamadou Koulibaly estime que cela est dû à un manque de rigueur.
Benjamin Tehe charge Kandia Camara
Les graves erreurs survenues dans les manuels scolaires ont suscité une vive réaction de la part des Ivoiriens. Les livres des niveaux CP1 et CP2 ont été truffés de fautes élémentaires. Des voix se sont même élevées pour demander la démission de Kandia Camara, en charge du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.
Pour sa part, Benjamin Tehe, cadre de LIDER (Liberté et démocratie pour la République, parti politique d’opposition), la secrétaire générale du Rassemblement des républicains (RDR) est bien la responsable de cette situation. Il l’a confié à travers une interview réalisée par son service de communication.
« Je l’ai dit à plusieurs reprise à certains journalistes : le mal de notre pays, d’hier à aujourd’hui c’est notre manque de rigueur dans l’éducation, notre manque de formation, notre manque de connaissance, notre refus d’apprendre avec patience », a déclaré Benjamin Tehe. Il a saisi l’occasion pour critiquer la gestion de Kandia Camara.
« Comment voulez-vous que les COGES se comportent quand la tutelle est passée maitresse en surfacturation de commande des tables-bancs que nos jeunes entrepreneurs pouvaient confectionner ici ? À ce jour, les frais d’inscriptions varient d’une ville à une autre, d’un établissement à un autre, d’un parti politique à un autre », s’est interrogé Benjamin Tehe.
Pour le délégué de LIDER, ce résultat n’est pas étonnant puisque le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a été confié à Kandia Camara. Sans pitié pour le gouvernement ivoirien, Benjamin Tehe n’a pas passé sous silence « des établissements sans tables bancs. Des enseignants transformés en apprentis menuisiers pour les besoins de la cause ».
Pour lui, en nommant Kandia Camara à la tête de l’éducation nationale, l’objectif du président Alassane Ouattara « n’était pas de révolutionner le système éducatif, mais bien au contraire pour le détruire, le déconstruire, le spolier, le profaner ».