Les affrontements entre les communautés Baoulé et Malinké survenus à Daoukro, ce week-end, suscite de réelles inquiétudes. Cette bataille rangée entre les deux communautés, serait-elle le relent du divorce entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara ?
Daoukro, bataille Baoulé – Malinké, le ministre Vagondo tape du poing sur la table
Loin de vouloir politiser les affrontement intercommunautaires ayant opposé Malinké et Baoulé à Daoukro, les samedi 7 et dimanche 8 décembre 2019. Mais il convient tout de même d’étendre la réflexion afin d’éviter que ces agissements s’étendent à d’autres localités ivoiriennes, surtout que la Côte d’Ivoire est à un carrefour décisif.
À en croire Mme Ella Gbanda Odette, Secrétaire générale de la Préfecture de Daoukro, deux adolescents issus de la communauté Baoulé ont été poignardés, le samedi 7 décembre, par des personnes supposées être des Malinké (Dioula). Exploitant ces informations, les jeunes Baoulé ont lancé, dès le lendemain, une vendetta sur la communauté incriminée. L’on ne déplore certes pas de pertes en vies humaines, mais ces échauffourées ont causé de graves blessés, huit au total, sans compter les deux transférés à Bouaké la veille.
Face à la tournure que prend cette affaire, le ministre de la Sécurité, Diomandé Vagondo, est donc monté au créneau pour mettre en garde toute personne qui attiserait ce conflit intercommunautaire. « C’est le lieu de rappeler que toute information fausse tendant à diffuser la mort d’un homme sera considérée comme une volonté d’attiser la haine entre les Ivoiriens et sera passible de poursuites judiciaires », a déclaré le Sécurocrate ivoirien. Il appelle par ailleurs les populations au calme et au dialogue.
À dix mois de l’élection présidentielle de 2020, la survenance de ces affrontements intercommunautaires à Bouna, Zouan – Hounien, à Béoumi, à Kokoumbo et maintenant à Daoukro appellent les autorités ivoiriennes à plus de vigilance pour éviter que la Côte d’Ivoire retombe dans les travers du passé.