Guillaume Soro, actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par les autorités ivoiriennes, vit un exil forcé en France. Le député de Ferké, candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2020, n’a pu rentrer à Abidjan le lundi 23 décembre 2019 comme prévu. Si on en croit Doumbia Major, l’ancien président de l’Assemblée nationale pourrait être face à une autre grosse difficulté.
Quel autre danger court Guillaume Soro ?
Rien ne va plus entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro. Les deux hommes, qui ont filé le grand amour dans le passé, sont aujourd’hui de redoutables adversaires. Le député de Ferké a refusé de se plier aux exigences du président ivoirien de rejoindre le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
L’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a préféré prendre son indépendance politique, ce qui l’a conduit à quitter son fauteuil de président de l’Assemblée nationale le 8 février 2019.
Lors d’un séjour en Espagne, le samedi 12 octobre 2019, Guillaume Soro a officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020. À la tête de Générations et peuples solidaires (GPS), l’ex-chef de la rébellion ivoirienne de 2002 s’est dit prêt à défier son ancien mentor Alassane Ouattara et le RHDP. Son retour en Côte d’Ivoire avait été annoncé pour le 9 novembre 2019 avant d’être reporté au 22 décembre.
Puis finalement, le leader des soroistes a choisi de rentrer le 23 décembre. Sorti du pays depuis le 30 mai 2019, Guillaume Soro a décidé de rentrer en Côte d’Ivoire pour lancer sa campagne présidentielle. À la suite du mandat d’arrêt international lancé contre sa personne, il n’a pu effectuer son comeback, préférant dérouter son avion au Ghana avant de retourner en Europe.
Selon Doumbia Major qui a combattu auprès de Guillaume Soro au sein de la FESCI, le patron de GPS n’est pas encore sorti de l’auberge, car il pourrait perdre son titre de député. Dans une publication sur sa page Facebook, le président du Congrès panafricain pour le renouveau (CPR) explique qu’ « en cas d’absence prolongée de son poste au-delà de 6 mois pour des motifs en dehors de la maladie, ou d’une mission de nécessité publique, le député absent est considéré comme démissionnaire de fait.
Il est remplacé par le candidat qui est arrivé en seconde position lors du premier tour de l’élection législative ». Guillaume Soro serait donc considéré comme démissionnaire et « le trésor public prend toutes les dispositions pour faire rembourser sur ses comptes, toutes les sommes perçues au titre de salaire indument perçu par le député démissionnaire de fait ».