Moins de 72 heures après l’expulsion de Nathalie Yamb de la Côte d’Ivoire, la pression s’accentue sur le président ivoirien Alassane Ouattara.
« Que la communauté internationale conseille utilement le Président Ouattara au respect de sa propre constitution »
L’expulsion manu militari de Nathalie Yamb, lundi, vers la Suisse, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Après plusieurs heures d’audition en effet, la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly, candidat déclaré du parti LIDER à la présidentielle de 2020, a été expulsée nuitamment en direction de Zurich. Il est reproché à la dame de fer de LIDER des « activités incompatibles avec l’intérêt national ».
Une expulsion que dénonce La Nouvelle Côte d’Ivoire qui dit constater, avec les Ivoiriens, que le régime RHDP, dans sa volonté de conserver à tous prix le pouvoir, multiplie les actes de violation de la constitution, de défiance et de répression de l’opposition.
«Le lundi 2 décembre, madame Nathalie Yamb, conseillère exécutive du professeur Mamadou Koulibaly, candidat déclaré à l’élection présidentielle au titre de LiDER, a été expulsée vers la Suisse pour dit-on « activités incompatibles avec l’intérêt national ». Visiblement, le pouvoir, dont l’allergie à la critique n’est qu’un des nombreux signes de sa fébrilité, a décidé de passer à la vitesse supérieure dans l’intimidation et la répression », dénonce le parti fondé par Gnamien Konan.
Qui s’interroge de savoir « après Madame Yamb, à qui le tour? ». Pour La Nouvelle Côte d’Ivoire, le Président Ouattara a définitivement laissé tomber lors de sa visite d’Etat dans la région du Hambol, le samedi 30 novembre, ’’le masque qui dissimulait du reste très mal le visage hideux du 3ème mandat anticonstitutionnel, politiquement amoral, anachronique et de tous les dangers ».
Pour le parti de Gnamien Konan, la sous-région ouest-africaine ne manque pourtant pas de bonnes pratiques d’alternance politique à copier, comme c’est le cas au Ghana et au Niger par exemple. « Il (Ouattara) envisage à cet effet une caution de 100 millions voire plus, et le parrainage des candidats à l’élection présidentielle qu’il veut à un seul tour », dénonce-t-il.
Face à tous ces faits que La Nouvelle Côte d’Ivoire considère comme des dérives du pouvoir RHDP, le parti demande au Président Ouattara de respecter, pour une fois, la constitution et sa propre parole en renonçant à se porter candidat pour un 3ème mandat.
« La Nouvelle Côte d’Ivoire appelle l’attention de la communauté internationale sur la situation du pays. Lui demandant de conseiller utilement le Président Ouattara au respect de sa propre constitution, pour prévenir les crises et le chaos tant redoutés », insiste le parti.
C’est d’ailleurs pour parer au plus pressé que Gnamien Konan et son parti exhortent l’opposition significative à s’unir, pour faire face efficacement aux nombreux défis que ‘’nous impose, chaque jour, cette dictature naissante’’.
« Seule notre unité pourra contraindre ce pouvoir RHDP à organiser des élections transparentes pour les dégager et nous libérer du rattrapage, du pillage de nos ressources et de l’autocratie », déclare La Nouvelle Côte d’Ivoire.